lundi 22 juin 2009

Carte Magique #4

Autre type de pliage perpétuel.


Carte Magique #3

Ce système fait parti des pliages dit perpétuels, il n'y a ni début, ni fin, on peut le manipuler à l'infini.


Carte Magique #2

Même principe que le précédent : on ouvre la page pour accéder à la suivante.
Ce pliage se structure à partir d'un patron de papier plié d'une certaine manière, tandis que le système précédent était composé de trois bandes de papiers enroulées autour de deux plaques de carton.

Carte Magique #1

Penser le livre autrement, impliquer la manipulation dans la narration.
Voici un premier système qui pose la question de la page. Ici, on ne tourne pas les pages, on les ouvre. Une partie du contenu est toujours cachée à l'intérieur des pages.



J'ai découvert ce système au workshop pop-up de l'Atelier du Livre du Musée Royal de Mariemont

dimanche 21 juin 2009

Penser de nouveaux objets de lecture

Les objets de notre quotidien tendent de plus en plus à se numériser et le livre n'est pas épargné.
Je pense qu'il est important de réfléchir à d'autres alternatives. Si le livre, tel que nous le connaissons, est désormais dépassé, c'est le moment de s'interroger sur de nouveaux moyens de lectures, en revendiquant l'aspect authentique du livre ainsi que la participation du lecteur dans la manipulation de l'objet.
Cette démarche est motivée par l'envie de reconnecter les gens avec le monde qui les entoure. Trouver le juste équilibre entre numérique et authentique.
Procurer de nouvelles sensations, en interrogeant d'avantage nos sens.
Proposer une autre expérience de la lecture.

samedi 20 juin 2009

Le "Vibro" Book

Lors des Ateliers d'Avril, j'ai participé au workshop robotique, encadré par Guillaume STAGNARO.
L'idée principale était de s'approprier des objets du quotidien et de modifier leur comportement grâce à la technologie Arduino.
Avec Édouard et Ludo, nous nous sommes intéressés à l'objet livre, dans sa forme la plus classique. Comment faire du livre un objet interactif ? Quelle perception aurons-nous de l'objet ? et par conséquent quelle expérience de la lecture ?
La technologie Arduino permet de donner vie à nos objets et de les faire interagir avec leur environnement et leur utilisateurs.
Nous avons donc réalisé un livre qui vibre lorsqu'on tourne les pages. Nous avons également placé un petit compteur mécanique qui décompte le nombre de pages tournées. Ce compte à rebours symbolise la vie de notre lecture, qui a une temps compté, un début et une fin.

Les réactions face à cet objet sont très variées, il peut choquer, déranger ou intriguer puis fasciner... En tout cas, il surprend, et ne laisse pas l'utilisateur indifférent. Il pose la question du rapport que nous avons à l'objet et à la lecture.


/!\ Allumez vos enceintes, ouvrez vos oreilles /!\







Inventaire de bruits de matières

Par la suite, j'ai continué mes expérimentations en papier, en y ajoutant différents types de matières. J'ai répertorié toute une gamme de bruits de matières, déclinée selon le même principe : un système de frottement de lanquette lors de l'ouverture de la page.
Les matières testées sont les suivantes : carton ondulé, papier claque, satin, plexy ondulé, papier sulfurisé, papier photo argentique, essui-tout, papier à cigarette, papier de verre.
Le fait de rassembler ces essais dans un livre, leur permet de réellement exister. Au délà des bruits, on ressent davantage les vibrations du frottement des matières.
Les pages sont identiques (visuellement), pourtant elles proposent toutes une expérience sensorielle différente.
Certaines matières, comme le papier photo, ne s'écoutent pas (le bruit est quasi imperceptible) mais se ressentent (bruit qui glisse)

/!\ Allumez vos enceintes, ouvrez vos oreilles /!\

Essai en plexy souple

Suite à mes premiers essais, j'ai pu constater que le papier tend à s'user à force de manipulations. J'ai donc tenter quelques expérimentations avec des matières plastiques (plexy type pochette de bureau), offrant une meilleure résistance.
Ce n'est pas évident de manipuler ce type de matériaux. La tension exercée par le pop-up est très forte et les pièces de plastiques se décollent... Bref, j'ai préféré retourner à mes petits bouts de papiers ! Voici tout de même un de mes essais.

/!\ Allumez vos enceintes, ouvrez vos oreilles /!\

Essais en Bristol

Voici mes premiers essais en papier Bristol.
Les bruits obtenus sont très différents les uns des autres, alors que la matière première est la même. On peut classer ces différents sons par "types de bruits" :
  • les bruits qui coincent
  • les bruits qui frottent
  • les bruits qui caressent
  • les bruits qui grattent
  • les bruits qui glissent

/!\ Allumez vos enceintes, ouvrez vos oreilles /!\

Art du Projet

Ce 2ème semestre, j'ai suivi l'A.R.C Art du Projet, encadré par Erik Nussbicker et Rafal Borkowski.
Dans le cadre de ce cours j'ai commencé à élaborer une reflexion autour du pop-up et de son potentiel sonore.
En manipulant mes livres animés, je me suis rendu compte que les systèmes de papier, du plus simple au plus complexe, produisaient des sons et des bruits de papier.
L'idée est de faire abstraction de l'aspect visuel du pop-up, fermer les yeux, écouter le livre. La lecture devient une promenade mentale à travers les pages où notre imagination écrit sa propre histoire, guidée par nos sens en éveil.

Bonjour hiver / Robert Sabuda
/!\ Allumez vos enceintes, ouvrez vos oreilles /!\

jeudi 18 juin 2009

Enrico Castellani

La recherche artistique de Enrico Castellani est le résultat d'une réflexion profonde et attentive sur la peinture et sur le sens traditionnel du tableau.
C'est de 1959 que date Superficie negra ("Surface noire"), son premier tableau monochrome obtenu en délinéant la surface de la toile grâce à une structure (derrière la toile) faite de clous fixés sur un cadre selon un dessin géométrique rigoureux. La disposition des reliefs se détermine à chaque fois en fonction des dimensions de la toile et de la couleur choisie. La toile n'est plus considérée comme une surface bidimensionnelle, il est possible de faire entrer en jeu la lumière, le temps et l'espace. Superficie bianca va dans le sens des recherches artistiques considérant l'œuvre comme un tout, fait de la toile et du cadre, où l'environnement et la lumière environnante créent des rythmes espace-temps variant à chaque fois.

Superficie bianca - 1968


Massimo Bartolini

Toute l'oeuvre de Massimo Bartolini est imprégnée de l'idée d'espace, conçu comme relation entre la nature et l'architecture, entre le paysage physique et le paysage mental. L'idée du passage, du chemin, de la ligne d'arrivée à traverser est l'aspect central de toute son oeuvre : installations, photographies, vidéos et dessins.
Le spectateur habite les oeuvre de Bartolini, en faisant un parcours sensoriel, souvent constitué de sons, de lumières, d'odeurs, pour explorer une nouvelle perception de l'espace qui a été transformé.
La recherche de l'artiste est donc de toucher aux sphères les plus intimes de l'esprit en parcourant des paysages mentaux pour dépasser les barrières spatiales et les limites qui nous sont imposés d'habitude. C'est ici que se situe l'importance du dessin, conçu comme représentation physique de l'espace mental. Bartolini présente ses dessins sur des feuilles de papiers pliées, de manière à obtenir des lignes qui s'entrecroisent et donnent lieu a une nouvelle réalité tridimensionnelle. Il cherche ainsi a créer des petits jeux de lumières et d'ombres et délinéer une tentative de conjuguer l'espace imaginaire et l'espace réel.

Senza Titolo (Airplane) - 2008

Quand le pop-up se met au livre d'artiste

Le pop-up implique de nombreuses complications au niveau de l'édition (normes de sécurité, devis d'impression très élevés..)
De plus en plus d'artistes se sont appropriés ces systèmes pour faire des livres d'artistes (le plus souvent réalisés uniquement à la main et donc très cher....). C'est le cas de Philippe Huger, qui réalise ses livres animés en sérigraphie, les découpent et les assemblent à la main.


À la librairie NICAISE (145 bld Saint Germain Paris 75006), vous pouvez découvrir de nombreux ouvrages en pop-up. Notamment, le travail de Gaëlle Pélachaud, qui, elle aussi, compose ses livres à partir de systèmes de pop-up.
Sa démarche plastique "ne s’inscrit pas dans une nécessité de destruction, mais un besoin de sortir les pages du livre, de leur boîte, faire en sorte que les mots et les images s’envolent. Les recherches entre les supports amènent à une nouvelle perception de l’image, à une volonté de faire bouger les formes."




Kesako stimulus ?

En psychologie, un stimulus (au pluriel, stimuli) est un agent matériel susceptible de provoquer un changement de comportement chez le sujet observé (humain ou non).

Dans le domaine de la psychologie expérimentale et de la biologie, un stimulus désigne tout ce qui est de nature à déterminer une excitation chez un organisme vivant : un son (stimulus auditif), image ou lumière (stimulus visuel), une source de chaleur (stimulus thermique), la sensation de gravité, un événement, un choc électrique, une odeur, etc.

Modalité sensorielle Stimulus Organe
Récepteurs
Vision Lumière Œil/ rétine Photorécepteurs
Audition Sons Oreille / Cochlée Mécanorécepteurs
Olfaction Chimiques Cavités nasales Chimiorécepteurs
Gustation Chimiques Papille gustative Chimiorécepteurs
Somesthésie générale Mécaniques Peau, derme et épiderme Mécanorécepteurs

Note d'intention

Voici mes intentions pour la 5ème année, telles que je les ai présentées à mes profs :

En vue de mon DNSEP, je souhaite m’interroger sur nos cinq sens comme moyen de perception et de compréhension.
Cette réflexion est basée sur un constat de notre société où l’image est omniprésente et prédominante dans notre quotidien (à travers écrans, affiches, publicité...).
La majorité de nos moyens de communication ne font appel qu’à notre vue. Nos autres sens, quant à eux, sont de plus en plus passifs, ce qui réduit de manière considérable notre perception des choses. D’après des études récentes sur le cerveau, nos cinq sens ne sont pas pas autant dissociés qu’on ne le pense.
Ma volonté est de me détacher de notre conditionnement visuel pour questionner d’avantage le son, la matière ou encore la lumière comme vecteur de sens. L’idée fondamentale est de s’interroger sur de nouveaux moyens de communication faisant appel à tous nos sens pour nous reconnecter avec nous-même et le monde qui nous entoure.

Pour répondre à ce questionnement, je souhaite expérimenter des système de pliages de papier dans l’espace du livre.
Depuis la 1ère année, je voue un intérêt particulier aux livres à systèmes, et aux pop-up, qui questionnent l’espace du livre. La technique du pop-up est trop souvent réduite à la littérature jeunesse (où ces systèmes ne servent pas forcément la narration, et sont utilisés gratuitement).
Pourtant ces systèmes de papier m’apparaissent très intéressants parce qu’ils ne stimulent pas que notre vue (comme la plupart des livres) mais font aussi appel à nos autres sens, par leur aspect tactile mais également sonore.

Cette année, j’ai commencé à établir une bibliothèque de sons et de bruits de papier, en me basant principalement sur l’étude du papier Bristol mais en explorant également d’autres types de matériaux (plexy, carton, tissu...) par des systèmes de frottements lors de l’ouverture de la page.
Le pop-up ne sert plus à être vu mais ressenti.

Le contexte de cette recherche reste encore à déterminer.
Je m’apprête à partir en Inde pour les trois prochains mois,
et je souhaite mettre ce voyage au profit de mes réflexions.
Comment parler de l’Inde sans n’en montrer aucune photo ? Comment traduire un environnement étranger ?
Comment rendre compte de nos sensations et nos émotions ressenties ?
Proposer un carnet de voyage, qui ne donnerait rien à voir,
mais où tout serait à vivre ?

Ce ne sont que les premières pistes de recherches, je compte sur mon voyage pour m’aider à trouver des réponses et poser clairement mon sujet.

Première rencontre

Voilà la 4ème année vient de se terminer (youpi !)
On est officiellement les nouveaux 5ème années, ceux que personne ne voit jamais, perdus dans la plus haute salle de l'école où aucun autre étudiant ose s'aventurer !!
C'est donc le moment de mettre en place des outils de travail pour l'année prochaine.
Ces trois prochains mois vont voir naître les prémices de ce qui sera mon projet de diplôme.
"Feu BLOG À MAT... Welcome Stimuliblog !"