Le travail de l'artiste Krijn de Koning interroge notre relation à l'espace. Ses installations jouent à la fois sur un univers architectural et graphique, les surfaces de couleurs construisent et déconstruisent l'espace selon notre point de vue et le réinvente à chaque regard.
vendredi 15 janvier 2010
jeudi 14 janvier 2010
mercredi 13 janvier 2010
On n'y voit rien #02
On n'y voit rien #01
vendredi 8 janvier 2010
Little Boy / Uwe Loesch
Du flou au net, l’image se révèle à qui veut bien voir entre les lignes du visible.
Cette oeuvre d’Uwe Loesch pose la question suivante : voyons-nous vraiment ce que nous regardons ?
D’une extrême simplicité picturale, elle présente la photo d’un enfant asiatique en noir et blanc, sur laquelle est écrit «Little Boy».
Au premier coup d’oeil, elle ne représente pas plus que l’image d’un enfant. Pourtant, lorsqu’on l’observe d’avantage, on décèle un certain nombre d’indices qui nous révèle un récit bien plus profond.
Cette silhouette troublante, l’absence de tétons, la lumière surnaturelle ou encore la position énigmatique de l’enfant (est-il debout ou allongé ?) ne fait que nous montrer qu’il y a bien plus à voir que ce que nous y voyons.
C’est en associant ces indices que l’on reconstitue l’histoire de ce jeune garçon, de Little boy, l’histoire tragique d’un événement historique qui a décimé des milliers de personnes.
L’image en devient d’autant plus forte que sa vérité éclate alors que nous ne le soupçonnions pas.
Uwe Loesch joue sur cette mise en scène à la fois simple et énigmatique de l’image, pour attirer notre attention sur ce qu’elle a vraiment à nous dire.
Pour parler de l’horreur, il décide de ne peut pas la montrer de manière directe, mais de la révéler par un jeu de combinaisons invisibles, où la vérité en devient aveuglante.
Cette oeuvre d’Uwe Loesch pose la question suivante : voyons-nous vraiment ce que nous regardons ?
D’une extrême simplicité picturale, elle présente la photo d’un enfant asiatique en noir et blanc, sur laquelle est écrit «Little Boy».
Au premier coup d’oeil, elle ne représente pas plus que l’image d’un enfant. Pourtant, lorsqu’on l’observe d’avantage, on décèle un certain nombre d’indices qui nous révèle un récit bien plus profond.
Cette silhouette troublante, l’absence de tétons, la lumière surnaturelle ou encore la position énigmatique de l’enfant (est-il debout ou allongé ?) ne fait que nous montrer qu’il y a bien plus à voir que ce que nous y voyons.
C’est en associant ces indices que l’on reconstitue l’histoire de ce jeune garçon, de Little boy, l’histoire tragique d’un événement historique qui a décimé des milliers de personnes.
L’image en devient d’autant plus forte que sa vérité éclate alors que nous ne le soupçonnions pas.
Uwe Loesch joue sur cette mise en scène à la fois simple et énigmatique de l’image, pour attirer notre attention sur ce qu’elle a vraiment à nous dire.
Pour parler de l’horreur, il décide de ne peut pas la montrer de manière directe, mais de la révéler par un jeu de combinaisons invisibles, où la vérité en devient aveuglante.
Sleepwalkers / Doug Aitken
Cette oeuvre réalisée en 2007, se présente sous la forme d’une projection vidéo sur huit écrans larges, placés sur les façades du Musée d’Art Moderne de New-York.
Sleepwalkers est une narration éclatée sans début ni fin mettant en scène cinq individus qui se réveillent à la tombée de la nuit pour descendre dans la ville.
La particularité de cette oeuvre, est l’espace dans lequel elle s’inscrit, qui est la façade même du musée. Il devient ainsi le support d’expression de l’oeuvre et non plus le lieu sacré qui l’héberge.
Par ce déplacement à l’extérieur du musée, Doug Aitken annule la distance qu’il y a avec le spectateur car ici, l’oeuvre investit l’espace public, elle s’immerge dans le paysage urbain, elle est parmi nous, le passant devient spectateur, et ne peut lui échapper.
Ces projections restructurent l’espace. Elles s’abiment dans la ville, et inversement, car le récit qu’elles nous donnent à voir, ne fait que nous renvoyer notre propre image, notre propre expérience de la ville.
De plus, les projections diffusées tout autour du musée invitent le spectateur à en faire le tour pour suivre l’expérience et participer ainsi à ce mouvement perpétuel caractéristique du quotidien urbain.
Doug Aitken s’approprie l’architecture du musée pour en faire le théâtre de son expression. Il bouleverse ainsi le régime standard de la représentation de l’oeuvre d’art.
Sleepwalkers est une narration éclatée sans début ni fin mettant en scène cinq individus qui se réveillent à la tombée de la nuit pour descendre dans la ville.
La particularité de cette oeuvre, est l’espace dans lequel elle s’inscrit, qui est la façade même du musée. Il devient ainsi le support d’expression de l’oeuvre et non plus le lieu sacré qui l’héberge.
Par ce déplacement à l’extérieur du musée, Doug Aitken annule la distance qu’il y a avec le spectateur car ici, l’oeuvre investit l’espace public, elle s’immerge dans le paysage urbain, elle est parmi nous, le passant devient spectateur, et ne peut lui échapper.
Ces projections restructurent l’espace. Elles s’abiment dans la ville, et inversement, car le récit qu’elles nous donnent à voir, ne fait que nous renvoyer notre propre image, notre propre expérience de la ville.
De plus, les projections diffusées tout autour du musée invitent le spectateur à en faire le tour pour suivre l’expérience et participer ainsi à ce mouvement perpétuel caractéristique du quotidien urbain.
Doug Aitken s’approprie l’architecture du musée pour en faire le théâtre de son expression. Il bouleverse ainsi le régime standard de la représentation de l’oeuvre d’art.
mercredi 6 janvier 2010
Les emballages de Christo
Comment rendre visible ce que l’on ne voit pas ?
Dans mes expérimentations, j’ai cherché à complexifier la lecture de l’image, pour forcer le lecteur à observer et identifier ce qu’il regarde.
Dans cette logique de «cacher pour mieux montrer», je me suis intéressée à l’oeuvre de Christo, qui est entièrement basée sur cette idée.
En effet, les emballages de Christo sont des oeuvres éphémères, constituées de tissu qui recouvrent des paysages, des monuments, des lieux.
En 1985, il emballe le Pont Neuf. Par cette opération, c’est un nouveau paysage urbain qui s’offre à nos yeux. Le monument ainsi emballé, recouvre une toute autre forme, une autre identité. On ne le reconnait plus et pourtant il en devient d’autant plus présent de par son absence.
Ce nouvel espace ne fait que nous renvoyer l’image du pont qui nous est familier, et que pourtant nous ne voyions plus.
Christo restructure ainsi notre paysage quotidien, en nous révélant ce que nous ne savons plus voir.
Si son art est controversé, il n’en est pas moins efficace, puisqu’il bouleverse tous nos repères établis et nous propose de voir les choses sous un autre angle, différemment.
En investissant des lieux publics, il permet à chacun de venir se confronter à l’oeuvre et y faire sa propre expérience.
Dans mes expérimentations, j’ai cherché à complexifier la lecture de l’image, pour forcer le lecteur à observer et identifier ce qu’il regarde.
Dans cette logique de «cacher pour mieux montrer», je me suis intéressée à l’oeuvre de Christo, qui est entièrement basée sur cette idée.
En effet, les emballages de Christo sont des oeuvres éphémères, constituées de tissu qui recouvrent des paysages, des monuments, des lieux.
En 1985, il emballe le Pont Neuf. Par cette opération, c’est un nouveau paysage urbain qui s’offre à nos yeux. Le monument ainsi emballé, recouvre une toute autre forme, une autre identité. On ne le reconnait plus et pourtant il en devient d’autant plus présent de par son absence.
Ce nouvel espace ne fait que nous renvoyer l’image du pont qui nous est familier, et que pourtant nous ne voyions plus.
Christo restructure ainsi notre paysage quotidien, en nous révélant ce que nous ne savons plus voir.
Si son art est controversé, il n’en est pas moins efficace, puisqu’il bouleverse tous nos repères établis et nous propose de voir les choses sous un autre angle, différemment.
En investissant des lieux publics, il permet à chacun de venir se confronter à l’oeuvre et y faire sa propre expérience.
World Skin / Maurice Benayoun
L’oeuvre World Skin de Benayoun interroge notre rapport aux images, ainsi que notre comportement face à elles.
Cette installation se présente comme une pièce, sur les murs de laquelle sont projetées des vidéos. Ces vidéos donnent à voir un univers sombre et délabré, paysage de guerre, empli de douleur. Le spectateur pénètre dans cet espace, dans lequel il est totalement immergé. À sa disposition, sont présents des appareils photos. À chaque cliché, le bout de décor photographié disparait du paysage vidéo.
Cette installation interroge l’image à différents degrés.
D’une part, elle dénonce notre société d’information par la manière dont elles nous montre les images : images de drames anonymes, où les individus acteurs de ces horreurs ne sont que les marionnettes muettes des médias.
Ces images sont le théâtre de notre quotidien. Des images vides et détachées de leur vérité.
D’autre part, cette œuvre pose également la question de notre comportement face aux images et du rapport passif que nous entretenons avec elles. Ici, le spectateur est tel un touriste, caméra à la main. C’est son action directe, par le biais de l’appareil, qui va faire évoluer le décor, et l’emmener toujours un peu plus loin dans cet univers. Du statut de touriste-spectateur, nous devenons nous même acteur de l’oeuvre.
L’image, non pas présente comme un écran, mais dans un espace en trois dimension, nous entraine dans un processus sensible et non plus seulement visuel.
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